Berlusconi : une prostituée donne
de nouveaux détails
Il y avait "tellement de jeunes femmes" dans les soirées
organisées
par "Il Cavaliere" qu'il pourrait se tromper sur son identité,
réplique notamment la prostituée à Silvio Berlusconi,
qui niait avoir
passé une soirée avec elle contre paiement.
Silvio Berlusconi (Sipa)
Le scandale des fêtes privées de Silvio Berlusconi revient
sur le
devant de la scène en Italie, jeudi 25 juin. Une prostituée
au cœur de
la controverse a réaffirmé, dans La Repubblica, avoir passé une
nuit
avec le président du Conseil italien, donnant de nouveaux détails
sur
leurs moments "intimes".
Elle avait déjà révélé la semaine dernière
au Corriere della Sera
s'être rendue à deux reprises au domicile de Silvio Berlusconi à Rome
contre un paiement.
Silvio Berlusconi avait rétorqué ne pas la connaître.
Dans La
Republica, Patrizia D'Addario explique que c'est seulement parce qu'il
y avait "tellement de jeunes femmes qui (lui) ressemblaient" dans
les
soirées organisées par "Il Cavaliere" qu'il pourrait éventuellement
se
tromper sur son identité.
Un "harem" autour de Berlusconi
Elle affirme avoir participé à deux soirées organisées
par Silvio
Berlusconi dans sa résidence romaine, dont une où se trouvaient
une
vingtaine de jeunes femmes, parmi lesquelles deux lesbiennes
batifolant autour du président du Conseil comme si l'assemblée
s'était
trouvée dans un "harem".
"
En fait, les harems, c'est une chose sérieuse que je connais puisque
je suis allée trois fois à Dubaï", déclare
Patrizia d'Addario, décrite
par ses amis comme une prostituée connue de Bari.
Elle raconte également avoir dansé avec Silvio Berlusconi
sur le
morceau "My Way" de Frank Sinatra pendant cette soirée,
et détaille le
menu : boeuf fumé, pâtes aux champignons, côtelettes
aux pommes de
terre et tourte au yaourt.
La prostituée affirme enfin avoir passé la nuit du 4 novembre
en
compagnie de Silvio Berlusconi, date à laquelle le président
du
Conseil aurait manqué une soirée organisée par les
autorités
italiennes et américaines pour marquer l'élection de Barack
Obama. Et
le lendemain matin, elle est restée pour le petit-déjeuner
dans une
pièce "plus intime" que le salon où s'était
déroulée la soirée la
veille.
Escort-girls et starlettes
Silvio Berlusconi est actuellement au milieu d'une tempête médiatique
en Italie sur ses soirées privées. Cette affaire de moeurs
a débuté
voilà plusieurs semaines lorsque l'épouse de Silvio Berlusconi,
Veronica Lario, a annoncé sa volonté de divorcer en dénonçant
la
présence de starlettes et d'actrices sur les listes soutenues par
son
mari pour les élections européennes.
Depuis lors, le "Cavaliere" a dû démentir des rapports
impropres avec
une jeune fille de 18 ans, encore mineure au début de leur relation,
et la présence de femmes rémunérées pour leurs
prestations à ses
fêtes.
Patrizia D'Addario a déclaré au Corriere della Sera la semaine
dernière qu'elle avait été payée 1.000 euros
pour prendre part à une
fête en octobre 2008 à la résidence de Silvio Berlusconi à Rome.
Avant
d'y retourner le 4 novembre munie d'un appareil enregistreur qu'elle a
utilisé durant ses ébats avec Silvio Berlusconi et dont
la bande a été
transmise aux parquet de Bari. Le parquet de Bari n'a fait aucun
commentaire à ce sujet.
Scandale de moeurs
Une amie de Patrizia D'Addario, Barbara Montereale, a confié samedi à
La Repubblica qu'elle avait elle aussi participé à la fête
du 4
novembre puis à une autre à la mi-janvier dans la villa
de Sardaigne
du président du Conseil.
L'homme d'affaires Giampaolo Tarantini, qui avait recruté des jeunes
femmes pour ces fêtes, s'est excusé samedi auprès
de Berlusconi pour
avoir causé le scandale qui le fragilise aujourd'hui. Il a réfuté les
accusations selon lesquelles il aurait rémunéré ces
jeunes femmes pour
leurs services, affirmant ne leur avoir remboursé que leurs frais
de
transport et leurs consommations.